
Monique Barbut, une nomination symbolique à la tête de la Transition écologique
Une experte de l’environnement nommée ministre
Dimanche 12 octobre 2025, Monique Barbut a été nommée ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité et des Négociations internationales sur le climat et la nature dans le nouveau gouvernement de Sébastien Lecornu. À 69 ans, cette figure respectée de la société civile succède à Agnès Pannier-Runacher, qui avait choisi de quitter son poste au nom de la « rupture » après plusieurs années de service.
La nouvelle ministre hérite d’un ministère fragilisé par des coups budgétaires, des reculs environnementaux et la montée des attaques contre les énergies renouvelables, une situation largement dénoncée par sa prédécesseure.
Son arrivée intervient à moins d’un mois de l’ouverture de la COP30 à Bélem, au Brésil, du 10 au 21 novembre, un rendez-vous international où la France doit retrouver un rôle moteur dans les négociations climatiques.
Un parcours marqué par l’engagement et l’expertise internationale
Monique Barbut n’est pas une inconnue des grands enjeux environnementaux :
- Ancienne présidente du WWF-France entre 2021 et 2023, elle a marqué l’ONG par son pragmatisme et son franc-parler, selon ses anciens collaborateurs.
- Elle a été secrétaire exécutive de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification de 2013 à 2019, jouant un rôle essentiel dans les négociations internationales.
- En 2019, elle devient envoyée spéciale du président Emmanuel Macron pour la biodiversité lors du One Planet Summit.
- Diplômée d’économie et d’anglais, elle a mené la délégation française au Sommet de la Terre de 1992 à Rio et participé à la création du Fonds pour l’Environnement Mondial.
Son profil tranche avec celui des ministres politiques qui ont occupé ce poste depuis 2018 : pour la première fois depuis sept ans, le ministère revient à une personnalité issue de la société civile.
Des défis majeurs dans un contexte politique tendu
La nomination de Monique Barbut intervient alors que la France s’apprête à affronter des challenges majeurs :
- La nécessité de rehausser les ambitions climatiques françaises et européennes, alors que le pays a récemment freiné sur ses engagements.
- La pression de la COP30, où la France devra résister à l’offensive climatosceptique du président américain Donald Trump et défendre l’accord de Paris à l’occasion de son dixième anniversaire.
- Un ministère aux marges de manœuvre réduites, devant composer avec une scène politique divisée et les attentes croissantes de la société civile.
Pour Anne Bringault, directrice des programmes du Réseau Action Climat, « il est crucial que la France retrouve un rôle moteur » dans les négociations internationales, ce qui implique de vraies ruptures pour redonner de l’élan à la politique de transition écologique.
Un gouvernement sous le signe de la planification écologique
Le nouveau gouvernement mené par Sébastien Lecornu mise sur une équipe renouvelée, avec la planification écologique et énergétique comme priorité. Monique Barbut sera épaulée par Mathieu Lefevre, chargé de la transition écologique, et Catherine Chabaud, chargée de la mer et de la pêche.
Le premier conseil des ministres se tiendra le mardi 14 octobre à 10h, marquant le début d’une nouvelle page pour la politique environnementale française.
À quel parti politique appartient Monique Barbut ?
Monique Barbut ne s’est jamais engagée dans un parti traditionnel.
Des personnalités engagées au service de l’intérêt général
Née en dehors des circuits partisans, Monique Barbut a bâti sa carrière sur l’expertise environnementale et la diplomatie internationale. Cette trajectoire sans étiquette politique lui confère une visibilité rare dans l’appareil d’État, illustrant une tendance croissante à la valorisation de personnalités issues de la société civile pour porter les politiques publiques. Son engagement se distingue par la constance de ses combats pour la biodiversité et la lutte contre la désertification, bien plus que par une appartenance partisane.
Contrairement à d’autres figures ministérielles, Monique Barbut n’a pas multiplié les prises de position sur la chasse. Elle s’est toujours concentrée sur la protection des écosystèmes dans leur globalité, préférant évoquer les enjeux collectifs de la biodiversité plutôt que de polémiquer sur des pratiques spécifiques. Ce positionnement fait d’elle une interlocutrice privilégiée pour les grandes ONG et les instances internationales, soucieuses d’une approche systémique des enjeux environnementaux.
Dans le paysage politique, Annie Genevard symbolise la continuité d’une droite républicaine attachée à la ruralité et à la valorisation des territoires. Sa voix porte sur la scène nationale, notamment sur les questions éducatives et la représentation des femmes en politique, où elle a su imposer une exigence de rigueur et de justice.
Le parcours de Laurent Nuñez témoigne d’une expertise sans faille dans la gestion de la sécurité intérieure. Sa carrière, entre direction du renseignement et préfectorale, l’a placé au cœur des grands défis contemporains, de la lutte antiterroriste à la gestion des crises urbaines. Sa connaissance fine des institutions et des réseaux de sécurité fait de lui une référence pour les politiques publiques en la matière.
Figure du monde économique, Serge Papin a incarné un modèle de responsabilité sociale au sein de la grande distribution française. À la tête de Système U, il a initié des réformes pour une meilleure rémunération des producteurs et promu une alimentation plus respectueuse de l’environnement, anticipant ainsi les attentes sociétales sur la transition alimentaire.
En Savoie, Marina Ferrari s’est illustrée par son engagement en faveur du développement durable et de la valorisation des territoires de montagne. Ses interventions parlementaires témoignent d’une volonté de concilier dynamisme économique, attractivité touris
Sources
https://www.elysee.fr/emmanuel-macron/2025/10/12/nomination-du-gouvernement-6
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