Marina Ferrari, nouvelle ministre des Sports : Une nomination sous haute tension budgétaire

Un passage de relais au cœur de l’actualité politique

Ce dimanche soir, le gouvernement conduit par Sébastien Lecornu a officialisé la nomination de Marina Ferrari comme nouvelle ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative. Députée MoDem de la première circonscription de la Savoie, Marina Ferrari succède à Marie Barsacq dans un contexte marqué par des tensions budgétaires et des enjeux majeurs pour le sport français. À 51 ans, originaire d’Aix-les-Bains, elle retrouve le gouvernement après avoir été secrétaire d’État chargée du Numérique puis ministre déléguée à l’Économie du tourisme en 2024.
Le ministère des Sports connaît ainsi son troisième changement de titulaire en à peine treize mois, témoignant de la difficulté à stabiliser cette fonction alors que le budget alloué ne cesse de diminuer.

Des défis majeurs pour la nouvelle ministre

L’arrivée de Marina Ferrari intervient alors que le ministère doit gérer une baisse importante du budget, amputé de près de 200 millions d’euros depuis la fin des Jeux de Paris 2024. Le projet de loi de finances 2026 prévoyait même une nouvelle réduction de 17,6 % sur l’ensemble des trois missions liées au sport, à la jeunesse et à la vie associative. La ministre devra donc naviguer dans cette rigueur budgétaire, tout en veillant à préserver les dispositifs essentiels comme le Pass’Sport, dont les crédits ont été réduits de 40 millions d’euros peu avant l’été.

Les Jeux olympiques d’hiver 2030 en ligne de mire

Le grand chantier qui attend Marina Ferrari reste l’organisation des Jeux olympiques d’hiver dans les Alpes françaises en 2030. Forte de son expérience dans l’économie du tourisme et de ses liens avec les territoires alpins, elle a déjà exprimé sa volonté de « tirer les enseignements de Paris 2024 pour préparer Alpes 2030 », comme elle l’a confié au Dauphiné Libéré. Le comité d’organisation, présidé par Edgar Grospiron, doit présenter d’ici la fin du mois un budget proche des 2 milliards d’euros, tandis que l’État devra garantir 362 millions d’euros en cas de déficit. Marina Ferrari devra veiller à l’inscription de ces garanties dans la nouvelle mouture du projet de loi de finances et à l’avancement de la loi olympique devant l’Assemblée nationale.

Une passation symbolique et des attentes fortes

La passation des pouvoirs entre Marie Barsacq et Marina Ferrari est prévue ce lundi à midi au ministère des Sports, avant que la nouvelle ministre ne participe au Conseil des ministres. Cousine de la journaliste Laurence Ferrari, Marina Ferrari est peu connue des acteurs du sport mais bénéficie d’une solide expérience gouvernementale, notamment dans la commission des finances de l’Assemblée. Son arrivée est scrutée de près, alors que les débats sur la parité, l’inclusion et la laïcité restent vifs dans le secteur sportif.

Les premiers mots et la feuille de route

Si Marina Ferrari n’a pas encore livré de grande déclaration officielle, ses interventions récentes laissent entrevoir une volonté de défendre l’équilibre budgétaire tout en préparant les grands événements à venir. La ministre devra rapidement rassurer les fédérations sportives et les acteurs associatifs, inquiets de la contraction des moyens et des multiples réformes en cours.

Nomination officielle annoncée le 5 octobre 2025
Troisième ministre des Sports en treize mois
Réduction du budget de près de 200 millions d’euros depuis Paris 2024
Organisation des Jeux d’hiver 2030, enjeu politique et territorial majeur
Passation prévue ce lundi midi, Conseil des ministres à 16h

Qui est la soeur de Laurence Ferrari ?

La sœur de Laurence Ferrari se nomme Sandra Ferrari. Sandra et Marina Ferrari sont issues d’une même famille savoyarde, connue pour ses liens dans les sphères politique et médiatique. Ce lien familial explique la présence de plusieurs Ferrari dans les actualités françaises, chacune évoluant dans des domaines différents.

Un parcours politique marqué par la diversité des mandats

Avant d’entrer au gouvernement, Marina Ferrari a multiplié les expériences à divers échelons institutionnels. Elle débute comme conseillère municipale à Aix-les-Bains en 2008, puis devient adjointe au maire, avant d’occuper la vice-présidence du département de la Savoie, responsable notamment de l’enseignement supérieur et de l’énergie. En 2022, elle est élue députée de la première circonscription de la Savoie, puis intègre la commission des Finances. Sa trajectoire s’accélère en 2024 avec deux fonctions gouvernementales successives : secrétaire d’État chargée du Numérique de février à septembre, puis ministre déléguée à l’Économie du tourisme jusqu’en décembre de la même année.

Une famille enracinée à Aix-les-Bains et aux influences variées

Le parcours de Marina Ferrari s’inscrit dans une lignée familiale attachée à la Savoie. Fille d’un père italien et d’une mère franco-autrichienne, elle a grandi dans une ambiance cosmopolite qui a nourri son ouverture et sa sensibilité européenne. Son mariage avec Frédéric Ferrari a renforcé son ancrage local, tandis que la famille, connue à Aix-les-Bains, s’est distinguée par son engagement dans la vie publique et associative.

Vie privée et équilibre familial

Mère de deux enfants, Marina Ferrari a souvent mis en avant l’importance de la conciliation entre vie familiale et responsabilités politiques. Cette dimension personnelle a accompagné toute sa carrière, marquée par la volonté de préserver une forme de stabilité et de discrétion autour de ses proches.

Relations fraternelles et discrétion médiatique

Si Sandra Ferrari reste effacée dans les médias, les proches évoquent une forte solidarité entre les deux sœurs. Leur parcours illustre la capacité de la famille Ferrari à se soutenir dans des univers professionnels exigeants, entre engagement politique et notoriété médiatique.